samedi 29 juillet 2006

Lu pour vous

L'hebdomadaire français L'Express consacre un article à Richard Stallman, père de l’informatique libre (open source). Ce dernier critique la nouvelle loi française sur le droit d'auteur, qui doit encore passer devant le Conseil constitutionnel avant d'entrer en vigueur. Cette loi prévoit des peines sévères pour ceux qui facilitent la copie illicite, mais autorise la copie privée.

http://www.lexpress.fr/info/high-tech/i ... ?id=322625


Qui est Richard Stallman?

Richard Matthew Stallman (né à Manhattan, le 16 mars 1953), connu aussi sous les initiales RMS, est le fondateur du mouvement pour le logiciel libre. Il est à l'origine du projet GNU et de la licence publique générale GNU, qu'il a rédigée avec l'avocat Eben Moglen. L'invention du terme anglais copyleft (« gauche d'auteur », opposé à copyright, « droit d'auteur » en français) lui est attribuée. Programmeur renommé de la communauté informatique américaine et internationale, il a développé l'éditeur de texte GNU Emacs, le compilateur C de GNU et le débogueur GNU.
Source: Wikipedia, s.v. Richard Stallman

vendredi 28 juillet 2006

Vous avez vu le loup?

Eh bien, vous n'avez qu'à l'annoncer via Internet aux scientifiques qui ont la charge de mieux connaître les grands prédateurs de Suisse.

Le programme KORA regroupe les projets de recherche coordonnés pour la conservation et la gestion des prédateurs de Suisse, c'est-à-dire le loup, l'ours, le lynx et le renard. Ses tâches principales sont:

- la surveillance des populations de prédateurs.
- l'étude du mode de vie des prédateurs dans le paysage exploité et leur impact sur les populations d’autres espèces et sur les activités humaines.
- la mise à disposition des connaissances acquises pour informer les autorités, les milieux intéressés et concernés et le public.

Pour ces scientifiques, toutes les observations crédibles peuvent améliorer la connaissance des grands prédateurs. Si une personne, randonneur ou travailleur en milieu forestier, observe un animal, elle peut décrire ce qu'elle a vu en remplissant le formulaire disponible en format .pdf ou .doc, qu'il doit renvoyer ensuite par mail, en lui joignant éventuellement les photos qu'il aurait pu prendre.

Fiches d'annonce

Moralité: ne sortez pas en forêt sans votre appareil photo numérique!

jeudi 27 juillet 2006

Ingenieux!!!!

Vous avez toujours rêvé de créer une exposition ? Mais l’occasion ne s’est jamais présentée ? Qu’importe. Internet vous en donne la possibilité. Parmi les sites où votre souhait peut devenir réalité, Ingenious offre une collection virtuelle intéressante, à partir de laquelle vous pourrez exprimer votre créativité. Sa thématique, très riche, est cependant limitée aux domaines de l’histoire des techniques, de la technologie et de la science.

Ingenious
http://www.ingenious.org.uk/



En effet, il réunit une importante collection numérisée de photographies, soit 30'000 images provenant de trois musées britanniques:

Science Museum
http://www.sciencemuseum.org.uk/

National Railway Museum
http://www.nrm.org.uk/

National Museum of Photography, Film & Television
http://www.nmpft.org.uk/

Le site se compose de quatre sections:

- READ: contient des articles sur les domaines les plus divers de la science et de la technologie
- DEBATE: donne la possibilité de discuter de questions concernant la science et la technologie
- SEE: permet de naviguer dans la collection des images, classées thématiquement
- CREATE: cette partie constitue le point essentiel du site, car elle permet à l'internaute de créer sa propre exposition virtuelle, de stocker les liens vers les pages du site qui l'intéresse, vers ses contributions aux débats et vers ses recherches effectuées

Ingenious est un site très intéressant pour des enseignants qui veulent illustrer des cours sur des domaines techniques ainsi que pour leurs élèves ou étudiants qui doivent préparer un exposé.

Comment créer son exposition en ligne ?

La première étape consiste à faire un choix parmi les images disponibles, en utilisant bien sûr le moteur de recherche. L'interface de création de l'exposition virtuelle se trouve dans la section CREATE. On choisit d'abord les images que l'on souhaite intégrer. On peut choisir laquelle sera sur la page d'entrée et qui accompagnera le titre de l'exposition. Il est possible de déterminer l'ordre des images et chacune d'elles, d'intégrer un titre et un commentaire. Une fois l'exposition créée, il est possible d'en envoyer le lien par e-mail à ses amis, ses connaissances ou de le mettre sur une page Internet.



Voir ma petite exposition en ligne sur Apple:

Lien

mardi 25 juillet 2006

L’avenir, c’est le futur !

La divination peut certainement disputer à la prostitution le titre de plus vieux métier du monde. Cet art est pratiqué, sous des formes multiples, depuis la nuit des temps. Parfois admise dans la vie publique, comme c’était le cas dans l’Antiquité, la divination traîne plutôt une réputation d’infamie et de vénalité. Depuis le Moyen-Âge, elle se pratique de manière cachée et souvent dans des communautés en marge de la société, comme les Tsiganes. Il faut cependant admettre que ces dernières années, la divination est plutôt tendance, à voir les succès des nombreux salons de la voyance. Peu importe ce qu’on pense de cet art et de sa valeur de prédiction, il faut la considérer comme un phénomène de société.

Maintenant, il n’est plus nécessaire d’entrer dans la roulotte d’une Bohémienne ou d’appeler M. Abdulla, dont le petit billet glissé dans votre boîte aux lettres vous promet monts et merveilles. La divination est à la mode et elle se pratique sur Internet. Discrétion assurée !
L’offre est florissante et appelle dès le départ à une certaine méfiance. Comme les journaux, de nombreux sites généralistes sont accompagnés d’un horoscope. Mais il existe aussi des sites spécialisés. Les services divinatoires en ligne sont souvent payants, mais accompagnés de produits d’appel gratuits. Il est assez simple d’obtenir gratuitement un horoscope gratuit en saisissant votre date d’anniversaire, mais vous obtiendrez à peu de choses près un texte ayant la même consistance que celui que vous lisez dans votre quotidien préféré. Pour plus de détails et des conseils personnalisés, il faudra sortir votre carte de crédit. Soyez donc sur vos gardes et n’hésitez pas à lire les conditions générales avant d’accepter une prestation.

Ce qu’on trouve le plus souvent, ce sont les arts divinatoires européens susceptibles d’être pratiqués en ligne : en premier lieu l’astrologie, puis les tarots, la numérologie, les runes. Certaines méthodes de divinations sont aisées à transposer sur Internet. Souvent basées sur des calculs (astrologie, numérologie) ou des tirages aléatoires (tarots), accompagnées de clés d’interprétation, elles peuvent être programmées facilement. Ce que vous recevez, en tout cas pour les produits gratuits, est le résultat d’une procédure automatisée. Il faudrait espérer que cette automatisation conduise à une baisse des prix des prestations !

Parmi les méthodes divinatoires qui présentent un certain intérêt, on peut relever le Yi King, ou Livre des Mutations, une tradition chinoise qui relève d’ailleurs plutôt de l’aide à la décision. Le Yi King est basé sur un tirage de tiges d’achillée, aboutissant à un hexagramme. Le Livre des Mutations contient les commentaires s’attachant à chacun des 64 hexagrammes possibles. Mais cet ouvrage sort de la divination pure, en tant que méthode visant à connaître le futur. Il s’agit plutôt d’un traité de cosmologie, d’une vision du monde. Il existe sur Internet de nombreux sites où il est possible de procéder à un tirage. Le principe est simple : pensez à une question qui vous préoccupe, faite le tirage puis lisez le commentaire (le plus souvent résumé) correspondant à votre tirage pour voir s’il éclaire votre question. Globalement les sites de tirage de Yi King ont une approche mécaniste d’une tradition subtile et complexe.

Pour cette note, nous ne donnons aucun lien, car nous ne souhaitons pas recommander un site en particulier. Mais avec un moteur de recherche, vous pourrez accéder facilement au monde de la divination en ligne. A vos risques et périls !

lundi 24 juillet 2006

Des vidéos sur le Net

A tout bien considérer, les 60 GB d'un iPod ne se remplissent pas aussi vite. Surtout si on ne met que des morceaux de musique. J'ai déjà pour plus de 3 journées de titres à écouter et la RAM de mon cerveau organique peine à se souvenir de tout ce qui est disponible. Pourquoi donc ne pas installer aussi quelques fichiers plus lourds? Faites donc un tour du côté de Google Video, la bibliothèque de fichiers vidéo de Google. De nombreux objets sont téléchargeables au format iPod.



On y trouve de tout:

- des lancements de film provenant des productions,
- des parodies de clips vidéos (le fichier qui a le plus de succès en ce moment est justement une parodie d'un clip de Shakira),
- des extraits d'émission TV (dont le coup de boule de Zidane),
- des courts métrages,
- des karaoke plus ou moins réussis, le plus célèbre étant celui de Gary Brolsma sur une chanson d'un groupe roumain, O'zone
- des "vidéos-gags" (inutile de les envoyer à une chaîne de TV maintenant: elles feront plus rapidement le tour du monde en passant par le Net)
- des montages élaborés sur ordinateur,
- etc.

Chacun peut donc y verser ses fichiers vidéo. Il y a fort à parier que les grands réalisateurs de demain (ou d'après-demain) auront fait leurs premières dents en présentant leurs créations dans Google Video.
Autre point intéressant: les internautes peuvent proposer des mots-clés pour chaque fichier (Add label sur l'image ci-dessus). C'est un système dont le but est de permettre aux autres utilisateurs de trouver plus facilement le fichier.
Enfin il est possible d'exporter ces vidéos sur un système de blog, ce qui permettra de les y commenter.

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Que vous conseiller? Il y a l'embarras du choix. Mais pour lutter contre la canicule qui sévit ces jours, je vous suggère de télécharger quelques extraits du film Happy Feet, qui devrait sortir à la fin de l'année et qui raconte l'histoire d'un petit manchot qui voulait faire des claquettes:

Happy feet (dans cet extrait, le petit manchot chante une version de "Comme d'habitude" en espagnol, dans un style flamenco à faire fondre la glace)

Si vous allez sur le site officiel du film, vous trouverez ce même lancement, ainsi que d'autres :
http://www2.warnerbros.com/happyfeet/


samedi 22 juillet 2006

Le plus grand livre de cuisine

Jour de marché. En me promenant entre les échalas des maraîchers, j'aperçois des fleurs de courgettes. Aussitôt l'eau me monte à la bouche. Je me précipite pour en acheter quelques unes. Mais arrivée à la maison, je me suis demandée comment j'allais les apprêter. Intuitivement, je me disais bien qu'il fallait les fourrer avec une farce quelconque, à base de fromage blanc ou de viande. Mais en regardant bien les fleurs, je me demandais s'il fallait en retirer le pistil ou non. Ma maigre bibliothèque culinaire, composée d'un vieux livre de cuisine française légué par ma mère et de quelques ouvrages d'une suissesse bien connue (bien qu'inexistante), ne contenait pas les précieux renseignements.
La seule solution était donc d'allumer mon ordinateur, d'aller sur Google et d'inscrire "fleur de courgette" dans la petite case. Et là, j'ai reçu une avalanche de liens. En fouinant un peu, j'ai trouvé comment apprêter mes fleurs de courgette ainsi que diverses recettes de farce. En fin de compte, le repas fut excellent ce soir-là.
Mais si Google est virtuellement le livre de recettes le plus complet, il n'est peut-être pas le plus simple à utiliser. De plus, les noms des plats culinaires étant souvent imagés, on peut tomber sur tout autre chose: imaginez une recherche sur la manière de confectionner des "cuisses de dame" (pâtisserie de Carnaval, pour ceux qui l'ignorent).



Mieux vaut alors se tourner vers un authentique site de recettes culinaires. Parmi la ribambelle de sites disponibles, nous pouvons en montrer un qui présente l'avantage d'être conçu selon les principes des sites collaboratifs. En effet, sur ces sites, ce sont les internautes qui fournissent le contenu et qui ont la possibilité de le commenter:

http://www.marmiton.org

Ce site comporte 34'000 recettes de cuisine. Le pseudonyme et l'adresse e-mail de celui qui a publié la recette consultée est disponible. Il est aussi possible de donner un commentaire sur la recette. Prenez l'exemple de celle du "véritable papet vaudois". Une internaute a écrit qu'elle-même était vaudoise et qu'elle n'utilisait pas de maïzena dans sa propre recette. De cette manière, les recettes s'améliorent et on peut découvrir de précieux "coups de main".
Le site comporte également d'autres fonctions intéressantes:

- outil de recherche, avec requêtes libres ou pré-programmées (les recettes de saison par exemple)
- forum de discussion pour les plus passionnés
- espace personnel pour permettre aux utilisateurs réguliers du site de garder en mémoire leurs recettes préférées
- une liste des recettes demandées, mais qui n'existent pas encore. Cela permet d'inciter les internautes à mettre des recettes inédites.

Le seul désavantage de ce système est que les recettes ne sont pas écrites de manière standard, comme dans un livre de cuisine. Mais ce désavantage est compensé par les commentaires des utilisateurs qui peuvent donner des correctifs ou proposer des améliorations.

Personnellement je vais tenter la lasagne aux courgettes et au chèvre. Bon appétit!

vendredi 21 juillet 2006

Les blogueurs partent-ils en vacances?

C'est les vacances. Les rues de nos villes sont un peu désertes. Leurs habitants visitent d'autres horizons, se bronzent sous des climats encore plus chauds qu'ici. Parmi eux sans doute quelques blogueurs. Ces derniers abandonnent-ils leurs tâches, privant ceux qui ne prennent pas de pause estivale d'un billet d'humeur, d'une adresse incontournable sur le Net ou d'une nouvelle photographie? La technologie leur permet en tout cas d'accomplir leur tâche, où qu'ils se trouvent dans le monde, pourvu qu'il y ait une connection Internet ou un réseau de téléphone portable. Il suffit de se rappeler de son mot de passe (un petit bonjour en passant à ceux qui se contentent de le mémoriser dans leur navigateur).
Partout dans le monde, des cybercafés vous permettent de partager vos impressions de voyage, de donner de vos nouvelles à votre maman inquiète de vous savoir entre Rangoon et Phuket. Avec votre téléphone portable, vous pouvez envoyer des photos directement sur votre blog. Si vous êtes courageux, vous prendrez votre ordinateur portable (mais gare aux voleurs).



Continuer son blog en vacances peut cependant s'avérer compliqué. Tout d'abord le thème du blog n'est peut-être pas lié au lieu de vacances. Dans ce cas, ce sera compliqué d'avoir à disposition ses sources d'information habituelles, surtout quand il s'agit de journaux. De plus, s'il faut passer plusieurs heures sur le Net chaque jour, est-on encore en vacances?

Petit tour

Le Machin est un blog basé sur l'exploitation des manchettes du Matin. Son auteur cherchait des personnes qui pourraient lui envoyer des photos de manchette pendant ses vacances:

http://lemachin.bleublog.ch/p141.html

Si on visite le blog, on voit que ça a plus ou moins bien marché: des personnes se sont dévouées pour lui envoyer les photos du jour. Cependant certains jours, l'auteur a fabriqué lui-même les manchettes. En toute transparence. C'est beau, les cybercommunautés.

En revanche, le blog Alma Malter (né au sein de l'Université de Neuchâtel, pour discuter la politique du recteur actuel) se dit en vacances, tout en publiant, comme dernière note, la photo de l'été.

http://alma-malter.blogspot.com/

Quant à Karl, il reste fidèle au poste pendant les vacances:

http://www.laboillat.blogspot.com/

jeudi 20 juillet 2006

Agence de voyage

Souvenir! Quelques semaines ou mois avant les vacances, on allait s'asseoir en face d'une souriante employée d'une agence de voyages pour lui faire part de nos souhaits d'évasion. Sous nos yeux, les vacances commençaient à se dessiner: présentation de quelques catalogues, choix de la destination, de l'hôtel. Puis venait le clou de la séance: la jeune femme regardait s'il y avait encore des places libres dans l'avion. On l'entendait tapoter sur son clavier et on distinguait les caractères qui s'affichaient en vert sur l'écran noir (rappelant, pour les plus nostalgiques d'entre nous, MS-DOS). On attendait avec anxiété son verdict et un grand soupir de soulagement nous échappait quand on l'entendait dire:

- Fumeur ou non fumeur, les places?

(Cette phrase appartient aussi à l'histoire, mais pour d'autres raisons).

Mais maintenant, il est possible d'endosser soi-même le rôle de la souriante employée de l'agence de voyages. Réserver depuis chez soi un voyage complet, des billets d'avion à la maison au bord de la mer, en passant par la voiture, les places dans un spectacle ou pour une exposition, est très simple. Il existe une multiplicité d'offres, allant de grandes sociétés internationales à des offres émanant de particuliers (pour les locations d'appartement ou de maison). L'évasion peut s'organiser depuis chez soi! Et les prix s'en ressentent, du fait de l'absence d'intermédiaire.



ATTENTION

L'agence de voyages avait cependant quelques avantages. Choisir un hôtel dans un catalogue renommé était une garantie de qualité. Quand on le réserve depuis Internet, personne ne l'a visité pour vous et vous pouvez avoir quelques petites surprises: chambre trop petite, emplacement éloigné des transports publics, etc..
De plus, personne n'est là pour vous rappeler un certain nombre de démarches, administratives ou concernant la santé, à effectuer: passeport, visas, formulaires d'assurance, vaccinations, etc.. Finalement quand on devient sa propre agence de voyage, on devient totalement responsable de son voyage.

mardi 18 juillet 2006

Campagne royale

Internet est vu par certains comme un nouvel espace public où la vie politique pourrait s'épanouir. Les plus optimistes, dont Pierre Lévy, y voient même un nouveau souffle pour le débat public.
Aux Etats-Unis, la blogosphère joue déjà un rôle important dans la politique. Mais depuis peu, on constate que plusieurs politiciens français ont aussi leur blog. Alain Juppé, écarté de la vie politique française, en tient un depuis le Canada, où il enseigne. Cependant la candidate socialiste qui se prépare à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, va plus loin dans l'utilisation d'Internet. Elle essaie de susciter un débat, à travers son site "Désirs d'avenir", en ouvrant plusieurs forums sur des questions de premier plan (3 débats d'actualité : "OGM : comment mettre le progrès scientifique au service des citoyens ?"; "La France et l'immigration"; "Des régions efficaces et solidaires". Des débats permanents : "La France dans le Monde"; "Economie et travail"; "Protections sociales"; "Environnement / développement"; "Choisir sa vie"; "Action publique") et en allant même jusqu'à écrire un livre en ligne.
Sur la première page de son site, il est possible de suivre l'état des débats et notamment le nombre de messages reçus. On voit en tout cas que des cybercitoyens s'engagent dans ce forum: chaque étapes de débat reçoit plusieurs centaines de réaction, voire plus de mille parfois. La candidate et son équipe font des synthèses régulières de l'état des débats, ce qui permet d'avancer.



http://www.desirsdavenir.org/

dimanche 16 juillet 2006

Peut-on tout dire sur un blog?

Bien que les pays occidentaux reconnaissent la liberté d'expression comme une valeur fondamentale, cette dernière peut être limitée par d'autres lois. Il est permis d'exprimer ses pensées et ses idées pour autant qu'elles ne contreviennent pas aux lois. Tenir des propos racistes sur un blog est, par exemple, interdit.
Le Temps consacre une page à la problématique des blogs tenus par les employés d'une entreprise, qui critiquent par ce biais leur employeur ou les stratégies de l'entreprise, protégés par leur anonymat. On en a vu un exemple récent chez Nestlé. Selon la juriste interviewée, Marianne Favre Moreillon, spécialiste en droit du travail, les salariés ont un devoir de réserve et ne peuvent, par conséquent, tenir des propos qui porteraient atteinte à l'entreprise ou révéler des secrets de fabrication.

Lire l'article:

http://www.letemps.ch/emploi/afficheart ... tid=185502

En complément, un article du monde traitant de la même problématique:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 329,0.html

samedi 15 juillet 2006

Livres voyageurs

Petite scène dans un jardin public. Vous décidez de vous asseoir sur un banc, à l'ombre d'un grand platane, pour prendre un peu le frais. En vous installant, vous remarquez un livre. Un promeneur l'aura oublié, sans doute, vous dites-vous. Machinalement vous vous saisissez du livre et, surprise, vous lisez sur une petite étiquette: "Ce livre n'a pas été oublié. Il est pour vous". Vous voilà un usager d'une bibliothèque voyageuse, riche d'environ 3 millions de livres qui se promènent à travers le monde.



Cette bibliothèque voyageuse s'appelle en fait le bookcrossing. Chaque livre porte un numéro. Lorsqu'une personne le trouve, elle n'a qu'à se rendre sur le site:

http://www.bookcrossing.com

Elle saisit le numéro et peut voir les étapes déjà parcourues par l'ouvrage. Elle peut aussi inscrire l'endroit et l'heure où elle l'a trouvé, anonymenent ou en utilisant son compte d'utilisateur (gratuit). Elle a ensuite tout le loisir de lire son livre. Une fois sa lecture terminée, elle n'a qu'à le relâcher. Les "lâcher" de livre peuvent se faire un peu partout, pourvu qu'il y ait du passage. Parmi les endroits favoris, on trouve les gares et les trains, les toilettes de restaurant ou les jardins public. Si on relâche le livre à l'extérieur, mieux vaut l'emballer dans une fourre de plastique transparent.
Il n'est pas nécessaire de trouver un livre avec un numéro pour devenir un bookcrosseur. Il suffit de lâcher un livre de sa propre bibliothèque, que l'on veut voir voyager. Pour cela, il faut créer son compte, imprimer des étiquettes depuis le site principal (voire acheter des autocollants tout prêts). Il suffit de saisir le livre (auteur, titre, appréciation), en indiquant le lieu et l'heure du lâcher. L'ouvrage se voit attribuer un numéro. Tout est prêt pour abandonner son livre à la communauté virtuelle des lecteurs. Le site principal vous permet aussi de savoir où l'on peut découvrir des livres en vadrouille, si une envie furieuse de lire vous prend.
Les adeptes du bookcrossing restent en contact entre eux sur des forums de discussion régionaux. On trouve celui de la Suisse romande à l'adresse suivante:

http://forum.bookcrossingromandie.ch/

Pour faciliter l'échange des livres, les communautés de bookcrossing organisent parfois des "chasses". On choisit un lieu vaste, avec de nombreuses cachettes. Chacun peut venir y déposer des livres et en trouver d'autres. Et faire la connaissance des autres bookcrosseurs.

Et ça marche! L'autre jour, j'ai relâché plusieurs livres trouvés au cours d'une chasse. Parmi eux, il y avait "Le vieil homme et la mer" d'Hemingway. Deux heures après, je recevais un email du système de gestion du site principal m'indiquant que quelqu'un avait emporté l'ouvrage. Il y avait aussi un petit commentaire de celui qui l'avait trouvé, m'assurant qu'il allait le lire et qu'il pensait relâcher le livre dans le Sud de la France.
BON VOYAGE, PETIT LIVRE!!!

jeudi 13 juillet 2006

L'histoire continue ... sur le Web

Toujours le coup de boule de Zidane.
Depuis lundi matin, des petits jeux apparaissent sur le Net, brocardant l'attitude de Zidane ou de Materazzi (voir un exemple dans la note du 11 juillet). Google Video permet de revoir le fameux coup de boule ou une version de Matrix 23, présentant les (mé)faits de Materazzi.
La blogosphère s'en donne à coeur joie. On peut télécharger assez facilement le tube de l'été "Coup de boule". En effet, le nom Zidane apparaît dans les mots les plus recherchés et les termes d'indexation les plus courants sur Technorati:


Copie d'écran de Technorati du 13 juillet 2006 (extrait)

http://www.technorati.com

Et maintenant Adidas propose de lancer un site pour permettre à tous de remercier Zidane:

http://www.mercizidane.fr

Il est déjà accessible, mais il ne sera possible de laisser un témoignage qu'à partir du 15 juillet.

Autrefois, seuls les médias auraient eu la possibilité de s'exprimer sur ce sujet. Aujourd'hui, le Web est devenu une arène publique dans laquelle chacun peut participer au débat. Mais comme souvent sur Internet, le soufflé risque de retomber bien vite...

NB: pour la petite histoire, les 100'000 signatures obtenues par la pétition "Klinsmann muss bleiben" n'auront pas suffit à faire changer d'avis l'entraîneur allemand.

mercredi 12 juillet 2006

L'Internet des objets

Vous entrez dans votre grande surface préférée quand vous sentez vibrer votre téléphone portable. Votre réfrigérateur vient de vous envoyer un message, vous dressant la liste de ce qui manque dans ses rayons.

De la science-fiction? Non! C'est en train de se passer maintenant. On appelle ce développement technologique l'Internet des objets. De plus en plus d'objets sont pourvus de puces électroniques et sont en train d'être connectés à Internet. Ces appareils communiquent entre eux sans passer par un opérateur humain.
Les applications sont nombreuses: la domotique (maison intelligente) vous garantira un garde-manger sans produits périmés, vous rassurera sur l'état de fonctionnement de vos appareils électriques (chéri! j'ai oublié le fer à repasser). Mais il existe(ra) des applications dans bien d'autres domaines: santé, sécurité, industrie, etc...Regardez autour de vous ou dans vos poches: vous êtes entourés de terminaux, comme un téléphone ou un ordinateur portable, un organiseur, un baladeur mp3. Tout autour de vous, dans les agglomérations, se tisse peu à peu un réseau invisible, l'Internet sans fil.Vous humains, vous ne serez plus seuls à communiquer entre vous. Les machines s'y mettent.



Mais si cela fait froid dans le dos à certains, il faudra vivre avec et en tirer parti, tout en veillant à certaines valeurs fondamentales, comme la protection des données ou de la vie privée.
Ce thème prend une grande importance, au point que l'Union international des télécommunications y a consacré son dernier rapport dont un résumé est disponible en français.

http://www.itu.int/itunews/manager/disp ... p;ext=html

mardi 11 juillet 2006

Exposition Nationale Suisse Berne 1914

Un site présentant des images de l'Exposition nationale de Berne, qui s'est déroulée en 1914, est disponible sur Internet. Il offre un riche contenu: plus de 1000 images de l'Expo de 1914, la liste des bâtiments, un grand plan cliquable, les noms des architectes et artistes qui ont participé. On y découvre aussi des photographies de Fred Boissonnas prises lors de l'Expo de Genève de 1896, dont le fameux Village suisse, qui a "lancé" le chalet suisse.
Ce site, dû à une initiative privée, nous permet de revisiter ces anciennes expositions dont certaines parties ont eu une influence durable. C'est notamment le cas de ces chalets suisses dont nous avons parlé.
On aurait pu cependant attendre des fonctionnalités meilleures et une ergonomie plus efficace. En effet, l'accès aux photos se fait par le biais de listes statiques, alors qu'un système dynamique fait au moyen d'une banque données aurait été plus adéquat. Les plans dépassent largement la largeur de l'écran. Il est donc malaisé d'utiliser le grand plan cliquable. Le système de navigation tient plus du CD-Rom que du site Internet.
Ce site vaut surtout par son contenu et, de ce point de vue, il vaut largement le détour.

http://www.bern-1914.org/

Cette année, c'est le 110ème anniversaire de l'Expo de Genève. Voici le lien direct vers les images de Fred Boissonnas:

http://www.bern-1914.org/genf_1896/index.html


Le Village suisse, par Fred Boissonnas (extrait)

Pas forcément du meilleur goût

Un bricoleur numérique, fan de l'équipe d'Italie, a passé sa journée à fabriquer ce petit jeu qui n'est pas forcément du meilleur goût. Il permet à chacun de se mettre dans la peau de Zidane, lors de la Finale du Mundial:

http://www.gazzetta.it/openxlink.shtml? ... idane.html

Pour qui le carton rouge?



En tout cas pas pour Klinsmann: la pétition qui demandait qu'il reste entraîneur de la Mannschaft vient de passer les 100'000 signatures. (Voir note du 9 juillet)

lundi 10 juillet 2006

Découvrir le Code da Vinci

Pour soulager vos neurones surchargés, vous décidez de lire le Code da Vinci, de Dan Brown. Vous voilà instantanément dans la Grande Galerie du Louvre. Vous l'avez encore dans l'oeil. En principe, ça ne s'oublie pas. De même que la Joconde. Mais la Vierge aux rochers, c'est plus difficile. Surtout sa seconde version, conservée à Londres et dont vous ne connaissiez pas l'existence (soyons honnêtes!). En plus, le livre consacré à l'oeuvre de Léonard de Vinci hérité d'une vieille tante n'a pas survécu à votre dernier déménagement. Comble de malchance, la bibliothèque publique est fermée pendant les vacances. Pas moyen de voir ces tableaux pour vous aider à comprendre les énigmes de Dan Brown.



Dans ce cas, la solution, c'est Internet. En quelques instants vous pouvez retrouver les tableaux de Léonard de Vinci, où qu'ils soient conservés. Vous pouvez utiliser Google Images, mais c'est peu précis. En effet, en entrant Vierge aux Rochers, vous obtiendrez quelques vues de ce tableau, mais aussi divers Rochers de la Vierge dispersés aux quatre coins du monde. En revanche, si vous recourez à un moteur de recherche spécialisé dans l'art, comme Artcyclopedia, vous trouverez instantément toute l'oeuvre de Léonard de Vinci. En cliquant sur un tableau, vous arriverez directement sur le site du musée où il se trouve et qui mettra sous vos yeux ébahis l'image souhaitée. Vous pourrez alors vérifier tous ces petits détails mis en avant par l'auteur.


La Vierge aux Rochers, Le Louvre, Paris (détail)

Départ pour l'aventure maintenant:

http://www.artcyclopedia.com/

La Grande Galerie (Le Louvre, Paris)

La Joconde (Le Louvre, Paris)

La Vierge aux Rochers (Le Louvre, Paris)

La deuxième version de la Vierge aux Rochers (National Gallery, Londres)

Bienvenue dans le MUSEE VIRTUEL!

Ecoutez un podcast consacré à une lecture du roman de Dan Brown du point de vue de l'anthropologie religieuse.

dimanche 9 juillet 2006

Vox populi

Certains auteurs, dont Pierre Lévy, ont mis beaucoup d'espoir dans Internet comme un nouvel espace public. Il n'est pas certain que le Web puisse permettre l'émergence de débats sur de longues périodes. Néanmoins il constitue un puissant outil de mobilisation, quelle que soit la cause. Le dernier exemple en date est celui de la pétition lancée en Allemagne pour que l'entraîneur Klinsmann reste à la tête de la Mannschaft, après le Mundial. Lancée merdredi dernier, elle atteignait aujourd'hui, vers 13h00, plus de 76'000 signatures.
Il s'agit d'une initiative partie des supporters de l'entraîneur allemand et les concepteurs du site se présente comme des "Internetwarriors". Elle se défend d'être commerciale, ne vendant qu'un seul article, un tee-shirt avec l'adresse du site, au prix de 6 euros.
Cette pétition influencera-t-elle la décision de Klinsmann? C'est bien difficile à dire. En revanche, elle a été très bien relayée dans la presse et permet de mesurer la popularité de l'équipe et de son coach.
A suivre ...

Klinsmann muss bleiben

De manière plus générale, les pétitions en ligne sont très aisées à mettre en place et ne coûtent presque rien pour leurs initiateurs. Mais elles peuvent avoir un grand retentissement. Elles sont assez spectaculaires à suivre, quand le nombre de signatures augmente rapidement. Gageons que peu de gens, même parmi les militants des causes diverses, n'auront la nostalgie des feuilles signées dans la rue, par tous les temps.

vendredi 7 juillet 2006

Visiter la Cité interdite

Pour toutes sortes de raisons, il n'est pas simple de visiter le Palais impérial de Pékin, appelé plus communément la Cité interdite:

- pour nous, Occidentaux, la Chine est un pays lointain
- la Chine étant un pays immense, de nombreux Chinois ne peuvent se rendre à Pékin
- le Palais est lui-même un monument gigantesque, impossible à visiter dans son intégralité. Il comprend en effet 78 hectares.
- certaines salles du Palais sont inaccessibles pour des raisons de protection du patrimoine

Forts de ces constatations, les responsables du Musée du Palais viennent de lancer un projet de virtualisation de la Cité interdite, en collaboration avec IBM. Ils espèrent faire mieux découvrir ce monument, notamment aux jeunes générations chinoises plus imprégnées de culture américaine.

Le Palais virtuel devrait être accessible en 2008, en version anglaise et chinoise.

Un Musée du Palais impérial virtuel sera disponible en 2008, article tiré de la version française du Quotidien du Peuple.



En attendant:

Vue du ciel grâce à Google Earth

Quelques images dans Wikimedia Commons

Slide show dans Flickr.com.
L'intérêt de ce slide show, c'est qu'il est constamment réalimenté par les utilisateurs de Flickr. D'un jour à l'autre, il est donc différent.

mercredi 5 juillet 2006

Album de photo

S'il y a un objet que l'apparition du numérique et des réseaux à haut début a entièrement révolutionné, c'est bien l'album de photo.

Souvenez-vous!

On mettait les rouleaux dans une enveloppe et on attendait quelques jours pour voir revenir des photos. On s'installait sur une table, devant le fameux album et là, au moyen de petits coins autocollants, on fixait les photos, après les avoir soigneusement sélectionnées (non! pas celle-là! c'est mon mauvais profil!). Ensuite, on attendait la prochaine visite de parents ou d'amis pour exhiber le bel album. S'il s'agissait de gens polis, tout se passait bien. Sinon, baillement garantis. Bien sûr, il y avait les variantes de ce scénario. En plus sophistiqué (et plus mortel), il y avait la soirée dia. En plus paresseux, les enveloppes de photos emmenées chez les amis et qui revenaient complètement mélangées. Mais tout ceci est fini!



L'album sur disque dur

Depuis l'achat de l'appareil numérique, toutes les photos sont conservées sur un disque dur. Les personnes prévoyantes effectuenet des sauvegardes sur CD ou DVD.

L'album sur Internet

Certains prestataires de service offrent la possibilité de mettre ses photos numériques sur Internet, afin de les partager avec des amis. Plus de soirées soporifiques, de tâches de café dans les album! On envoie un simple mail, avec le lien où voir les photos. Sur des systèmes comme Yahoo, en principe chacun doit être enregistré, pour mettre ou voir des photos.

Le blog

Pour partager ses impressions de voyage avant même de rentrer, le blog est la solution. Vos amis peuvent vous suivre autour du monde et découvrir les paysages que vous traversez presque en même temps que vous. Si en plus, vous utilisez votre téléphone portable pour nourrir votre blog (mobblog), ce sera quasiment du temps réel.

L'album collectif

Flickr.com est un système qui vous permet de partager vos photos avec le monde entier et de voir celles des autres. Vous y déversez vos albums numériques, en attribuant des mots-clés à chaque photo. Vous décidez des droits d'auteur et du cercle dans lequel vous voulez partager vos images. Vos visiteurs peuvent commenter les images ou même vous contacter par mail. L'avantage, par rapport à un blog, c'est que vos images peuvent être retrouvées grâce aux mot-clés. Elles ont ainsi plus de chance d'être découvertes par d'autres.

Flickr.com

samedi 1 juillet 2006

Droits d'auteur

La qualité du contenu sur Internet dépend aussi de la manière dont est comprise la nation de droit d'auteur. En effet, si ce droit est tout à fait légitime puisqu'il permet de reverser des royalties aux créateurs, il ne devrait en rien entraver la vie d'une oeuvre. Nous évoquerons certainement plusieurs fois ce thème dans le fil de ce blog. Nous ne verrons aujourd'hui que le destin post-mortem des droits d'auteur.
Comme un bien matériel, le droit d'auteur peut s'hériter. Bien souvent les auteurs, écrivains ou musiciens, ont des héritiers directs: un conjoint, des enfants. Mais parfois les ayant-droits peuvent avoir des liens très indirects: Ravel a laissé ses droits à sa femme de chambre. Et il arrive aussi, dans le cas du conjoint, qu'il s'agisse d'une jeune veuve qui aura illuminé les dernières années de l'existence d'un génie. Peu importe. Ces droits courent pendant 70 ans après le décès de l'auteur. Pendant ce laps de temps, les héritiers touchent des droits, ce qui peut être légitime (surtout dans le cas d'un artiste dont les mérites ne furent reconnus qu'après sa mort). Mais en plus, ils peuvent gérer le devenir de l'oeuvre. C'est ce qui pose problème. La manière dont une veuve, éplorée ou non, voit le futur d'une oeuvre artistique ne correspond peut-être pas avec ce qu'aurait souhaité l'auteur, ni même avec l'impact qu'a cette oeuvre dans la sphère culturelle. Loin de nous l'idée de contester la notion de propriété intellectuelle, mais il faut admettre, dans certains cas, qu'une oeuvre prend une telle place dans la culture que son destin ne peut rester dans des mains capricieuses ... ou intéressées. C'est le cas de Tintin, qui a acquis sa place dans le patrimoine mondial déjà du vivant de son auteur. C'est aussi celui de l'oeuvre de Borges, dont l'édition complète dans la Pléiade est bloquée par une controverse entre sa veuve et un spécialiste de son oeuvre.
Pourquoi ne pas changer un peu de point de vue et admettre que si les royalties sont toujours versées aux héritiers d'un artiste, sur la base des revenus correspond au marché, la possibilité de publier, d'éditer une oeuvre ou même d'y donner une suite doit être libérée dès la mort de son auteur. De même, il faut être libéral en matière de citation et de pastiche. Sinon on risque de voir se figer des oeuvres, mais aussi de les faire sombrer dans l'oubli. Si on prend l'exemple de la poésie, on trouve facilement les auteurs tombés dans le domaine public sur des sites comme Gallica ou Poésie française. Mais les auteurs plus récents sont quasiment absents du Net. A part ceux qui sont déjà très connus, comme Eluard ou Claudel, combien seront oubliés, faute d'avoir été facilement accessibles?
Les choses changent et il existe aujourd'hui une conception nouvelle des droits d'auteur, que l'auteur peut déterminer lui-même. On les trouve sur le site de Cratives Commons. Il est possible, par exemple, de permettre la copie à volonté d'une oeuvre (texte, photo, ...), mais d'en interdire la modification. On peut aussi tout autoriser ou tout interdire. C'est finalement à l'auteur de déterminer ce qu'il souhaite pour son oeuvre.
Enfin, on remarque aussi, avec le phénomène open source ou avec Wikipédia, que la notion de propriété intellectuelle tend à disparaître dans certains domaines, au profit d'un nouveau paradigme de création collection. Dès lors, les oeuvres de l'esprit sont issues d'un processus collectif et appartiennent à cette collectivité.

Loi fédérale sur le droit d’auteur et les droits voisins: CLIC

Creatives Commons: CLIC

Gallica: CLIC

Poésie française: CLIC

A propos du projet d'édition des oeuvres de Borges, on peut lire un article dans le Courrier: CLIC

A lire:

Philippe AIGRIN, Cause commune, Fayard, Paris, 2005