mercredi 1 décembre 2010
Fast knowledge
jeudi 25 novembre 2010
En avant la musique !
Avec Magic Fiddle, le iPad se transforme en violon. Un bref tutorial donne les bases nécessaires à l’éxécution de morceaux simples. On entraîne les arpèges et puis on se lance. Une série de pièces sont déjà disponibles dans l’application et il est possible d’en acheter d’autres. Parmi les morceaux disponibles: Pomp and Circonstance, l’Ave Maria de Shubert, le Canon de Pachelbel et divers airs de Noël.
Le tutorial attire l’attention du débutant sur l’importance de la position (debout) et sur la manière dont il faut tenir son instrument. Ce dernier comporte trois cordes. La distance entre les cordes est réglable dans les paramètres. Il faut aussi jouer avec quatre doigts.

Une fois le tutorial exécuté, il faut se lancer. Les notations musicales sont simples à comprendre: un petit trait de lumière vient frapper la corde à l’endroit où il faut jouer. C’est très simple et avec un peu d’habitude, les doigts “attrapent” les notes. L’application donne rapidement l’impression que l’on joue. Bien entendu, il s’agit d’une exécution un peu mécanique, rappelant les orgues électroniques pour enfants et leurs codes de couleurs.
L’application indique à l’utilisateur après chaque exécution combien de notes justes il a joué. Il lui accorde aussi une médaille de bronze, d’argent ou d’or. Cela permet de progresser, mais cela transforme aussi la musique en jeu d’habileté.
Comme Ocarina, Magic Fiddle est une application qui permet de partager son art avec le monde entier. Pour peu que l’on soit d’accord, ce qu’on joue est associé avec notre position sur le globe. D’autres utilisateurs peuvent essayer de trouver des musiciens sur la carte et les écouter. L’avantage, c’est qu’on réalise vite qu’il y a moins bon que soi …
dimanche 24 octobre 2010
Révélations des manuscrits
http://www.janeausten.ac.uk
Parallèlement, une transcription diplomatique (c’est-à-dire respectant l’orthographe, la ponctuation, les lettres majuscules et minuscules, les mots biffés, les annotations) a été réalisée. Ce texte est disponible en format XML, permettant d’indiquer dans des balises les différentes particularités du texte, par exemple les variantes orthographiques. C’est le standard du Text Encoding Initiative (TEI) qui a été utilisé pour la mise en forme de cette transcription. Une édition imprimée est également prévue.
http://www.tei-c.org
L’étude des manuscrits des auteurs est essentielle pour le travail d’édition d’une oeuvre. Elle permet aussi de comprendre comment un auteur élabore son texte: ce dernier peut faire l’objet de nombreuses corrections ou être écrit sans rature. Le manuscrit permet aussi de découvrir quelques surprises. A en croire une experte de l’Université d’Oxford, Jane Austen était mauvaise en orthographe, en ponctuation et en grammaire, ce qui laisse supposer l’intervention d’un correcteur.
Jane Austen, sa piètre orthographe et son relecteur de talent, Le Monde (24.10.2010)
dimanche 26 septembre 2010
Lire avec un iPad
L’application a d’intéressantes fonctionnalités rendant la lecture des ouvrages très attractive. Il est possible de copier du texte, de rechercher un terme dans le dictionnaire (en anglais seulement), de surligner un passage, d’écrire une note et de rechercher un terme dans l’ouvrage en cours de lecture, puis sur Internet. L’index permet de voir tous les signets et les notes. Evidemment, il est possible d’agrandir la police de caractère, de la modifier, de régler la luminosité et la couleur de fond (blanc ou sepia).
L’application Stanza est assez proche d’iBooks, même si elle se contente d’une liste d’ouvrages à la place d’une étagère. Elle permet d’accéder à un fond de textes du domaine public et à certaines maisons d’édition (dont O’Reilly). Outre le dictionnaire et la possibilité d’écrire des notes, il est aussi possible de partager un extrait sur Facebook et Twitter ou de l’envoyer par mail.
Enfin l’application Kindle donne accès au catalogue d’Amazon, ce qui correspond à une offre importante. La présentation des ouvrages est assez sommaire: on voit les couvertures, mais il n’y a pas d’étagère. Même s’il n’est possible que de surligner et d’annoter, l’application offre une fonctionnalité intéressante. Si elle est installée sur plusieurs appareils (iPhone, iPad, ordinateur) et utilisée avec le même compte, elle permet de synchroniser l’état de la bibliothèque et de la lecture. Si on lit quelques pages dans le train, on peut retrouver la page où l’on s’est arrêté quand on reprend sa lecture sur son portable. De plus, les passages surlignés sont agrégés par l’application et il est possible de voir quels passages ont été considérés comme intéressants par d’autres lecteurs et combien d’autres les ont mis en évidence. On s’achemine vers une sorte de lecture collective.
Parallèlement aux applications donnant accès à des bibliothèques gratuites ou payantes, il y a des applications-livres. Il s’agit essentiellement de livres illustrés ou de livres pour enfants, mais pas exclusivement. Les livres pour enfants sont très attractifs. Dans “La souris qui voulait manger un chat“, l’histoire est lue par une voix off.
L’iPad et les appareils similaires donnent une autre dimension à la lecture. Elle devient de plus en plus discursive. Le contexte est rapidement accessible. On peut partager facilement ses opinions, réactions, émotions. De plus, il devient possible de savoir comment les lecteurs, globalement, lisent un livre et ce qui les intéresse.
mardi 31 août 2010
Châteaux vus du ciel
Le château de Chenonceau enjambe le Cher. Il est entouré des jardins voulus par Diane de Poitiers et Catherine de Médicis.
Un modèle 3 D du château de Chenonceau est disponible dans Google Earth.
Le château de Cheverny a servi de modèle à celui de Moulinsart, dans les aventures de Tintin.
La pagode de Chanteloup et son bassin, c’est tout ce qu’il reste du grandiose palais que s’est fait construire le duc de Choiseuil, un ministre en disgrâce de Louis XV. Ce bâtiment imitant une pagode chinoise était en vogue à l’époque.
Pagode de Chanteloup
Le château de Chambord était une halte de chasse de François 1er.
On peut s’en approcher grâce à Street View.
Bien entendu, rien ne remplace la visite de ces monuments où chaque pierre, chaque marche d’escalier, chaque linteau raconte une page de l’histoire de France. Mais on peut déjà apprivoiser ces lieux en ligne …
lundi 19 juillet 2010
Livre ou reader?
Article sur CNN
Photo: MicMac1 (Flickr)
Je suis en train d’apprivoiser mon propre iPad. J’ai commencé par charger de nombreux ouvrages provenant du domaine public. Parmi eux, le Rouge et le Noir qui fait plusieurs centaines de pages. La lecture d’un roman semble fastidieuse sur le iPad et un format de poche me paraît plus agréable. Il en va autrement pour la poésie. Un poème se lit vite. L’application iBooks permet de rechercher un mot dans tout l’ouvrage, dans un dictionnaire (le français n’est pas encore disponible), sur Internet. Il est possible de mettre des passages en évidence avec différentes couleurs et d’ajouter des notes. Sans parler de la fonction copier-coller qui permet de publier un extrait dans un blog.
L’application Kindle d’Amazon, disponible pour PC, Mac, iPhone, iPad, présente encore d’autres avantages. Tout d’abord, il est possible d’avoir ses ouvrages sur plusieurs appareils. L’état de la lecture est synchronisé entre les différentes machines. Je peux lire un ouvrage sur mon iPad lorsque je suis dans un train. De retour chez moi, je reprends ma lecture sur un ordinateur et je me retrouve exactement à la page où j’en étais arrivée. L’application Kindle permet aussi de voir combien de personnes ont mis en évidence certains passages. Il est possible de voir rapidement les passages intéressants d’un essai. On peut parler de lecture collective.
Quand on dit livre, on pense roman, Proust, Balzac, Zola. Ces textes-là, on a de la peine à s’imaginer les lire sur un reader. Il en va de même du roman de l’été: on ne va pas embarquer le dernier Marc Lévy sur son iPad et le lire sur une plage. Pourtant il n’y a qu’à jeter un œil sur sa bibliothèque pour constater qu’il existe de nombreux types de livres qu’on ne lit pas de manière linéaire. Que l’on songe aux dictionnaires, aux guides de voyage, aux manuels en tout genre, aux livres de cuisine. On peut parler de lecture utilitaire. Ce sont précisément ces ouvrages qui se prêtent le mieux à une transposition sur iPad. J’ai justement acheté un livre de recettes culinaires. Je peux chercher des recettes par mots clés (que faire avec des pommes ?), par thème (Noël). Je peux établir une liste d’achats pour un menu. Une partie des recettes et certaines actions (découper une langoustine) sont présentées sous forme de vidéos. Les recettes sont prévues pour 4 personnes. Je peux ajouter ou enlever des convives et l’application recalcule les quantités dont j’ai besoin. Seul inconvénient: il faut faire attention à son iPad sur la surface de travail …
Les readers sont conçus pour un autre type de lecture que celle d’un roman. Une lecture qu’on pourrait qualifier de discursive. Ils permettent d’annoter, de rechercher. Ils donnent de nouveaux accès à l’information, comme la géolocalisation pour les guides de voyage. On ne le dira jamais assez, les livres de papier ne disparaîtront pas. Les readers s’ajoutent à de nombreux dispositifs permettant de lire et d’accéder à la connaissance. J’ai un laptop, un iPhone, un iPad et je croule sous les livres de papier …
lundi 14 juin 2010
Vieux gadgets
http://www.celebratetechnology.com.sg/
http://www.hardwarezone.com.sg/
Cette exemple montrer que l’exposition virtuelle n’est pas le fait des seuls musées, mais constitue une forme en soi qui peut être utilisée dans diverses stratégies de communication.
lundi 7 juin 2010
La vie sous-marine
Il offre également une perspective chronologique de la vie sous-marine, à travers des timelines. L’un montre l’évolution des cétacés et l’autre les grands prédateurs marins.
http://ocean.si.edu/
mercredi 5 mai 2010
La lecture, une activité sociale
Depuis ce matin, j’assiste à la Conférence Lift10 à Genève. La journée a commencé par des workshops. Je me suis inscrite à l’atelier animé par Frédéric Kaplan sur les nouveaux supports de lecture. Plusieurs groupes ont essayé d’imaginer des scénarios de lecture: comment certains contenus (magazine, manuel, guide de voyage, histoire pour enfants, etc … ) peuvent être lus sur différents supports (smartphones, tablettes, tableau interactif, etc … ) ?
Dans plusieurs des projets élaborés au cours de cet atelier, la lecture devenait non seulement interactive, mais elle supposait aussi des échanges avec d’autres personnes, proches ou distantes. Pendant longtemps la lecture a été considérée comme une activité solitaire, même si cela n’a pas toujours été le cas, comme en témoignent des exemples à travers l’histoire de lectures en public ou dans le cadre familiale. Les nouveaux supports invitent au partage des lectures, car ils sont connectés à Internet. La lecture (re)deviendrait-elle une activité sociale ?Parmi les combinaisons contenus-supports plébiscitées par l’audience, on peut mentionner les guides de voyage sur des tableaux ou tablettes, les journaux sur tablettes et les magazines avec codes barres. L’avenir nous dira si elle a raison.
vendredi 16 avril 2010
Un peu d’humour …
Simulation de la trajectoire du nuage
Ce nuage a cependant suscité une plaisanterie sur Twitter. On y prétend que suite à l’apparition de ce nuage au-dessus de l’Angleterre, la police a arrêté les personnes qui nettoient la salle des trophées du club d’Arsenal …
Recherche Twitter avec les mots “dust”, “cloud”, “Arsenal”
dimanche 11 avril 2010
Une visite de l’île de Pâques
Article AFP
Site de Zahi Hawass
Il existe une convention de l’UNESCO dont le but est de lutter contre l’importation, l’exportation et le transfert illicite des biens culturels. Cependant cela ne concerne que les acquisitions faites après 1970. Il n’existe donc aucune base légale pour réclamer des objets qui sont entrés dans les musées avant cette date, comme les frises du Parthénon ou le buste de Néfertiti. Cela n’empêche pas ces pays de réclamer des objets arrivés dans les musées occidentaux avant cette date.
Convention UNIDROIT de l’UNESCO
Les divers peuples du monde sont de plus en plus déterminés à conserver eux-mêmes leur patrimoine, plutôt que de le laisser partir vers l’Occident. Il y a quelques semaines, les habitants de l’île de Pâques ont refusé de prêter un de leurs moai qui devait être exposé à Paris, dans le Jardin des Tuileries.
Article Cyberpresse
Ceci nous ramène à la question du musée virtuel. Un objet du monde réel ne peut se trouver qu’à un seul endroit. Et cet endroit devient de plus en plus discuté. Il faut encore considérer que certains sites sont difficilement accessibles pour des raisons d’éloignement (c’est le cas de l’Ile de Pâques) ou de conservation (Lascaux ou certaines tombes égyptiennes). Dès lors, comment concilier l’intérêt du public pour le patrimoine culturel avec la préservation de ce patrimoine ou les difficultés d’accès. Les technologies de l’information sont peut-être une des clés de cette question. J’ai donc cherché comment il est possible de visiter l’Ile de Pâques et d’admirer ses fameux moai tout en restant chez soi.
Il existe de nombreux sites Internet consacrés à l’Ile de Pâques et à ses mystères. Je me suis intéressée à des représentations en 3 dimensions. Première déception, il n’existe pas (à ma connaissance) de sim reproduisant une partie ou l’ensemble de l’Ile de Pâques dans Second Life. Néanmoins, j’ai pu acheté un moai pour 200 L$. Idéal pour orner une plage, en compagnie de quelques palmiers.
Plus intéressant est Google Earth. La résolution de l’île est de qualité acceptable, suffisante en tout cas pour apercevoir les ahu, plateformes sur lesquels se dressaient les moai.
Quelques groupes de moai ont été modélisés en 3 dimensions. Cela permet de se faire une idée de leur localisation dans le paysage. Les statues sont cependant grossières. Fait intéressant, elles tournent le dos à la plage: les moai regardent vers l’intérieur des terres et non vers le large.
Pour ceux qui souhaitent voir les statues et leur environnement en détail, ils peuvent se rendre sur le site “360 cities”, spécialisés dans les visions panoramiques en 360 degrés. En fait, cette technologie existe depuis longtemps sur Internet. On la trouve sur de nombreux sites de musées, sous le terme de visite virtuelle. Elle est aussi beaucoup utilisée dans le tourisme, l’hôtellerie et l’immobilier. Le site “360 cities” présentent des vues panoramiques de nombreux sites dans le monde. L’Ile de Pâques est richement représentée: une vingtaine de site peuvent être visités.
http://www.360cities.net/map#lat=-27.11109&lng=-109.34692&zoom=12
Il suffit de choisir un des points pour visualiser le panorama. On peut ensuite faire un tour sur soi-même de 360 degrés et visualiser le paysage, y compris le ciel. On peut aussi accéder à un autre panorama proche dès que l’on voit s’afficher des flèches blanches.
La Fundación Telefónica, une fondation chilienne, a produit un site permettant une visite virtuelle de l’Ile de Pâques. Le maire de l’île commence par vous souhaiter la bienvenue. A partir d’une carte, il est possible d’explorer les principaux sites de l’île.
Certains sont présentés comme des highlights. On voit sous forme de photographies avec des commentaires.
D’autres sites sont présentés sous forme d’animation: on peut découvrir, par exemple, comment étaient sculptés et transportés les moai.
Enfin certains endroits sont montrés en 3 dimensions. La visite est saisissante. Il est possible de se promener autour des moai, dans un paysage avec une excellente résolution (en comparaison avec d’autres univers en 3 dimensions).
http://www.fundacion.
Chacun de ces sites permet de se faire une bonne idée de l’île et de ses monuments, gratuitement, sans se déplacer, sans contribuer à la dégradation des lieux. On pourra toujours arguer qu’il manque l’émotion, l’odeur de la mer et les cris des oiseaux. Mais l’Ile de Pâques est un écosystème fragile et elle peut à peine recevoir les flots de touristes qui s’y rendent. En 2009, les Pascuans ont “fermé” l’île pendant deux jour en bloquant l’aéroport, pour manifester leur ras-le-bol.
La virtualisation, si elle est bien faite, peut contribuer à faire connaître les hauts-lieux du patrimoine à un large public, à bas prix et dans l’intérêt de la préservation dudit patrimoine.
A défaut de se rendre sur l’île, il est aussi possible de visiter des expositions
Paris
A défaut du grand moai dans le Jardin des Tuileries, on pourra voir une copie d’une tablette comportant l’écriture rongo-rongo de l’Ile de Pâques.
Exposition “Ecritures silencieuses”
Montréal
A partir du 8 juin, Montréal va accueillir une exposition sur l’Ile de Pâques, au musée d’archéologie et d’histoire de Montréal. Elle réunit 200 objets provenant d’une vingtaine de musées, notamment des pièces avec l’écriture rongo-rongo. Mais pas de moai.
Exposition “Le grand voyage”
Mais si vous voulez tout de même vous rendre sur l’île de Pâques, évitez le 11 juillet 2010. A cette date aura lieu une éclipse solaire totale visible depuis des îles de la Polynésie, dont Rapa Nui. Les hôtels affichent complet …
mardi 16 mars 2010
Le langage de la nature
De la syntaxe chez nos cousins primates (CNRS)
Mais il ne sera peut-être pas nécessaire d’apprendre le dialecte du mone de Campbell pour parler avec nos amis les bêtes. Mattel, créateur de la poupée Barbie, est en train de mettre au point un collier pour chien qui détectera ses bruits et mouvements. Le collier transmettra ces données à l’ordinateur via une clé USB et un logiciel les traduira sous forme de messages dans Twitter. Ainsi on pourra savoir ce que fait son chien à la maison.
Mais le progrès ne s’arrête pas en si bon chemin. Depuis quelques années, il est possible de connecter une plante à Twitter afin qu’elle se manifeste quand on a oublié de l’arroser. Il suffit pour cela d’installer un petit capteur dans le pot. Attention! il s’agit d’un kit à monter soi-même.
http://twitter.com/pothos
http://www.botanicalls.com/kits/
Ericsson a mis au point un un arbre connecté (Connected Tree) qui est pourvu de capteurs analysant ce qui se passe autour de lui. Les informations des capteurs sont ensuite envoyées sur Twitter ou sur un téléphone par sms.
J’ignore ce que signifie Krak Boom Hok dans le langage des mones de Campbell (contrairement à celui de Jacques Dutronc), mais je sais que cette expression a été conçue dans le cerveau de l’animal suite à une observation (un léopard rôde dans le coin) et dans un but (charitable) d’avertir ses congénères d’un danger. En revanche le toutou qui aura reçu un joli collier Puppy Tweets ou l’arbre connecté d’Ericsson n’ont pas l’intention de communiquer et ne sont même pas conscients de le faire. De plus, le message est produit par un algorithme qui définit le sens de chaque mouvement ou bruit. Comme on le sait, les algorithmes ne poussent pas dans la nature, mais sont créés par des humains. Le sens donné à tel son est donc totalement arbitraire.
Avec de telles applications, on ne crée pas une communication entre des animaux ou des plantes d’un côté et des hommes de l’autre. En revanche, on commence à intégrer les éléments du vivant dans l’hypermonde en traduisant certains comportements de manière arbitraire dans notre propre langage. Depuis que les animaux ont comme tâche principale de nous tenir compagnie (et de combler des vides affectifs), nous avons tendance à leur prêter des caractéristiques humaines. “Il ne lui manque que la parole!” entend-t-on souvent à propos d’un chien. Recevoir des soi-disant messages de leur part ne fera qu’accroître cette tendance. De plus, au travail ou en route, on sera bombardé de messages provenant de son chien ou de sa plante d’appartement. Est-ce cela sera rassurant ou au contraire angoissant? On en viendra à se précipiter à la maison pour constater que les batteries du collier sont à plat …
Au fait, peut-on prendre des cours du langage du mone de Campbell?
samedi 20 février 2010
Exposer des idées, questionner les savoirs
- Nathalie Duplain Michel, Vers une muséographie virtuelle en ligne ?
- Olivier Glassey, Les musées virtuels et l’expérimentation « folksonomique » : entre savoir expert et savoirs ordinaires.
A signaler aussi l’article de François Mairesse: “O Muséographie aigre château des aigles”. L’auteur y évoque les diverses directions de la muséographie au cours des dernières décennies. Il consacre un paragraphe à la muséographie virtuelle, non pas au sens de cybermuséographie, mais de potentialité pouvant déboucher sur plusieurs actualisations. Dans ce contexte, le terme virtuel correspond à la définition de Pierre Lévy, dont nous nous réclamons aussi.
Editions Alphil
Assises du Réseau romand Science et Cité
mardi 16 février 2010
Une loi de Moore pour les réseaux sociaux
mercredi 27 janvier 2010
Remplissez les trous
http://www.flickr.com/photos/americanartmuseum/sets/72157613328866883/
http://americanart.si.edu/collections/search/
Ce projet consistitue une sorte de crowdsourcing, un appel à la foule pour remplir une tâche. En même temps, c’est une magnifique invitation à visiter les collections en ligne. Le choix de Flickr est tout à fait judicieux, car cela permet de toucher plus d’utilisateurs que le site du musée.
samedi 23 janvier 2010
Avatar
Rien d’étonnant à ce qu’il préfère ses voyages dans son avatar à la triste réalité qu’il a sous les yeux. A travers son avatar, il peut marcher. Il découvre des paysages fantastiques, entre en contact avec d’autres créatures. Il apprend même à chevaucher des animaux à quatre pattes et à dompter une espèce de ptérodactyle pour voler dans les airs. Mais quand son corps réel se rappelle à lui, il doit quitter ce monde extraordinaire. Il lui faut manger, dormir. On le voit dans le film avaler son repas en quatrième vitesse pour rejoindre son avatar. On l’aperçoit parfois mal rasé, signe de laisser aller.
Cette expérience n’est-elle pas celle de nombreuses personnes qui passent de plus en plus de temps dans les univers virtuels? Elles dorment moins, ce qui n’est pas sans conséquences pour leur santé. Elles mangent vite et mal. Elles n’ont pas forcément moins de relations sociales, mais ces relations sont différentes. On sait que les liens qui se nouent en ligne sont plus fugaces et se défont rapidement. Mais la facilité des mondes virtuels est tentante. On devient un héros tueur d’orques dans World of Warcraft ou bien on se construit une vie de nabab dans Second Life moyennant quelques dollars. On se créé vite des amis dans Facebook et on en change quand ils deviennent ennuyeux. Pourtant le retour sur terre est inévitable … et parfois douloureux.
Mais James Cameron ne se pose pas tant de questions. Il autorise son héros à “télécharger” son esprit dans le corps de son avatar pour rester dans son monde d’élection. Un deus ex machina permettant d’éluder la question posée par d’autres films (comme Matrix) … et d’assurer que le film aurait une suite.
Les mondes numériques peuvent prolonger le souvenir d’une personne auprès de ceux qui l’ont connue, mais certainement pas sa vie. La question de savoir ce que deviennent nos doubles numériques après la mort de notre enveloppe charnelle est actuelle. Facebook a déjà créé un formulaire d’annonce permettant de signaler un décès. Le compte n’est pas désactivé, mais modifié. Il est accessible aux seuls amis confirmés.
http://www.facebook.com/help/contact.php?show_form=deceased
La vie reste la vie et le rêve reste le rêve. On ne peut pas rejoindre le monde des rêves de manière permanente. Qu’on le vive dans sa tête ou qu’on puisse lui donner un semblant d’existence avec des applications informatiques ne change pas grand chose. Il faut rester éveillé, présent dans sa vie. J’ai trouvé un poème de Robert Desnos qui exprimait cette idée avec de beaux mots:
Poser sa tête sur un oreiller
Et sur cet oreiller dormir
Et dormant rêver
À des choses curieuses ou d’avenir,
Rêvant croire à ce qu’on rêve
Et rêvant garder la notion
De la vie qui passe sans trêve
Du soir à l’aube sans rémission.
Ceci est presque normal,
Ceci est presque délicieux
Mais je plains ceux
Qui dorment vite et mal,
Et, mal éveillés, rêvent en marchant.
Ainsi j’ai marché autrefois,
J’ai marché, agi en rêvant,
Prenant les rues pour les allées d’un bois.
Une place pour les rêves
Mais les rêves à leur place.
État de veille, 1936
Il y a cependant un excellent conseil donné dans ce film, que l’on peut suivre si l’on reste tenté par une vie dans les mondes virtuels: la tenue d’un journal. Tenir un journal ou un blog permet de garder une certaine distance par rapport à ce que l’on vit dans ces univers parallèles.