1. Le contenu est totalement fourni par le public. Le prestataire de service (souvent gratuit) met à disposition un système, mais ne fournit aucun contenu. Ce sont les utilisateurs qui l’intègrent. C’est ainsi que fonctionne l’encyclopédie collaborative Wikipédia, la blogosphère, les sites de partage d’images (Flickr) ou de vidéos (YouTube). On connaît même des journaux qui fonctionnent de cette manière, comme Agora Vox ou Rue89. Il existe des applications spécialisées dans lesquelles on peut importer des données et, parfois même, réexporter les résultats sur un autre site. C’est en tout cas une des possibilités offertes par Google Map. On peut aussi ranger Second Life dans cette catégorie: il s’agit d’un univers 3D persistant dont le contenu a été entièrement créé par ses utilisateurs.
2. Le contenu est évalué par le public. Des auteurs ou des éditeurs fournissent des contenus. Le public est invité à évaluer ces contenus, par exemple en votant pour un article. On trouve cette fonctionnalité dans de nombreux sites: journaux en ligne, blogs, site de partage d’images ou de vidéos. Elle permet de classer les contenus et de mettre les plus appréciés en avant. Sur Internet, le succès appelle le succès.
3. Le contenu est commenté par le public. Au bas de chaque article, le public peut apporter un commentaire sous forme d’une note écrite. L’auteur de l’article peut libérer ou non le commentaire. Il peut aussi y répondre, ce qui conduit à une discussion.Classiquement, on trouve des fonctions de commentaire sur les blogs, les journaux en ligne, les sites de partage d’images.
4. Le contenu est géré par le public. Le Web connaît de tels quantités de données que leur gestion doit être envisagée d’une manière radicalement nouvelle. Certains sites invitent le public à indexer les contenus en leur attribuant des mots-clés ou tags. On appelle cela social tagging, folksonomy ou, en français, indexation sociale. Le recours (rétribué ou non) à une multitude de personnes inconnues du donneur de mandat est le crowdsourcing, néologisme anglais formé sur outsourcing (crowd signifiant foule). Le cas le plus classique de folksonomy est l’indexation des images. Autant il est possible d’indexer des textes de manière relativement automatisé (en partant des contenus), autant l’image résiste à toute analyse de ce type. L’oeil humain reste encore le meilleur système d’analyse de l’image.
5. Le contenu peut être réutilisé sur d’autres sites. Afin de valoriser des contenus, des concepteurs de site mettent à disposition des ponts permettant l’exportation des contenus vers d’autres sites. Cela peut aller de fils RSS à la reprise de cartes de géographie, en passant par l’exportation d’une image vers un blog. De cette manière, les contenus sortent de leur environnement de déaprt et se diffusent sur Internet. Ils deviennent ubiquistes.
6. Le contenu peut être complètement agencé selon les souhaits de l’utilisateur. Il s’agit des offres personnalisées dont le nom commence souvent par my-. En règle général, l’utilisateur a un accès privé à cette page. Il est le seul à la voir. Mais Netvibes vient d’offrir la possibilité de rendre une version de la page personnalisée public. On retrouve aussi cette possibilité sur Facebook.
Les possibilités sont multiples et un seul site peut en intégrer plusieurs. Flickr par exemple cumule une bonne parte des fonctionnalités mentionnées ci-dessus et il leur ajoute encore une composante de réseau social. Mais tout n’est pas rose au pays du Web 2.0. En effet, d’un côté les utilisateurs de sites sont invités à se montrer créatifs, collaboratifs. De l’autre côté, il est possible de créer des sites avec peu d’efforts, simplement en agrégeant des données créées par d’autres.
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