Il n'y a pas si longtemps, on ornait encore les albums photos de nos vacances lointaines avec son billet d'avion ou sa carte d'embarquement. Les albums ont disparu avec les photographies numériques. Et maintenant c'est le billet d'avion qui se volatilise. Ce bout de papier qui nous angoissait tant: il ne fallait pas l'oublier avant de partir, ni le perdre ou se le faire voler pendant le voyage. Le voilà réduit maintenant à quelques bits dans une boîte électronique ou dans un téléphone portable. En effet, depuis le 1er juin, l'IATA oblige les compagnies d'aviation à émettre des titres de transport non matériels, permettant de faire des économies évaluées à 3 milliards de dollars. La plupart des compagnies sont prêtes et celles qui n'ont pas pas encore pu s'adapter recourent aux services de celles qui le sont.
http://www.iata.org/pressroom/pr/2008-31-05-01.htm
La tendance à la matérialisation et à la virtualisation continue à se développer, qu'il s'agisse d'argent, de titres de transport ou même de relations sociales. Cette évolution est d'autant plus frappante que la réalité matérielle revient frapper à notre porte, sous la forme des crises énergétique et alimentaire. Les compagnies aériennes n'émettent plus de billets en papier, mais leur facture de pétrole est bien réelle et le ticket virtuel n'en sera guère allégé...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire