dimanche 11 novembre 2007

Cartographie 2.0

Internet donne à chacun la possibilité d'éditer des cartes, comme en témoigne le site GeoCommons. On peut y importer des données ou en exporter: tout ce qui est mis sur le site est à disposition de chacun sous une licence Creative Commons. Avec les données disponibles, il est possible d'éditer ce qu'on appelle des "heat maps", c'est-à-dire des cartes de répartitions avec un effet "chaleur". Les endroits avec des concentrations les plus importantes apparaissent comme les plus chauds.

Pour voir comment cela fonctionne, on peut prendre l'exemple d'un jeu de données provenant d'un relevé officiel, mais elles ont été intégrées dans le système par un auteur anonyme. Grâce à ce jeu de données, il est possible de produire des cartes de répartition des travailleurs selon le sexe et le domaine de travail, dans la région de Los Angeles, en 2000. On choisit la catégorie et obtient un résultat (en prévisualisation):


Femmes travaillant dans le domaine du nettoyage (lieu de travail)


Travailleurs des deux sexes travaillant dans le domaine de l'informatique (lieu de travail)

Ces cartes donnent une idée de la répartition des activités dans une zone données.

Descriptif des données: http://www.geocommons.com/data_set/show/1420

Avec ce jeu de données, il est ensuite possible de créer une carte pour laquelle on a un lien permanent:

http://www.geocommons.com/workspace/show/5173

En l'occurrence, il s'agit de la répartition des places de travail dans le domaine de l'informatique.

Pour l'instant, il ne semble pas possible d'importer ces cartes sur un autre site. De plus, le design est très limité: on n'a pas la possibilité de choisir une gamme de couleurs plus élargie ou différente pour le layer indiquant la densité. Manque aussi, pour les visiteurs du site, la possibilité de commenter les cartes. Seul le nombre de téléchargement des données est accessible et constitue un indicateur de l'intérêt de ces données. En revanche, l'application assure une traçabilité des cartes dans la mesure où le lien avec le jeu de données est toujours présent.
Il s'agit d'une application Web 2.0, mais elle suppose un certain savoir-faire, pas tellement en informatique, mais plutôt dans le domaine de l'intelligence des données.
Il faut aussi savoir manipuler les données géographiques pour créer les fichiers au format KML.

Avec ce genre d'applications, on assiste peut-être à évolution dans le domaine du Web 2.0. En effet, les premières applications étaient très simples et pouvaient être utilisées par tout le monde (pour peu que l'on sache écrire): blogs, wikis. Mais les applications comme GeoCommons s'adressent plutôt à des spécialistes. L'avantage est bien entendu que ces spécialistes disposent d'outils gratuits permettant de créer des produits de qualité.

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